Une voiture historique, célèbre ou simplement originale. Une reproduction en miniature de cette automobile. Un rendez-vous mensuel…
Ce mois-ci, la Renault Juvaquatre Dauphinoise et sa reproduction au 1/43ème par C.I.J. D’abord destinée à une clientèle familiale, c’est comme utilitaire qu’elle connaitra le succès populaire.
La Juvaquatre est présentée au Salon de l’auto de Paris de 1937 sous la forme d’un coach deux portes, elle est commercialisée sous cette forme en 1938. Proposée en berline 4 portes en 1939, elle sera produite jusqu’en 1947, date de son remplacement par la 4CV. C’est la seconde guerre mondiale qui aura marquer le destin de la berline, puisque l’interruption de sa production durera 4 années de 1941 à 1945.
Heureusement pour la Juvaquatre, sa version fourgonnette va connaitre un destin plus enviable puisque sa carrière sera prolongée jusqu’en 1960.
Alors que Renault n’avait sans doute pas envisagé une version utilitaire, les PTT, en 1938, passent commande de 80 fourgonnettes tôlées, de 250/300 kgs de charge utile, à la marque de Billancourt.
Renault va alors dessiné une camionnette sur la base de la Juvaquatre pour répondre au cahier des charges et livrer les modèles à la Poste début 1939. La carrière de la fourgonnette est lancée et seule la guerre interrompera la commercialisation.
En 1945, la fabrication reprend et le petit utilitaire va connaitre le succès, en version fourgonnette tôlée et break vitré. Il faut dire qu’après guerre, les nouvelles Renault étant toutes construites avec des moteurs arrières, leur transformation en utilitaire n’est pas possible.
Ceci explique la longévité de la Juvaquatre dont les évolutions se feront principalement au niveau des moteurs, elle sera équipée de celui de la 4 CV en 1953, puis du moteur de la Dauphine à partir de 1956, adoptant alors le nom de Dauphinoise.
La Juva sera appréciée aussi bien par la gendarmerie et les employés de la Poste, que par les artisans et les commerçants.
C’est ainsi que la gendarmerie adopte la Juvaquatre en break vitré dès 1950. Chacune d’elles est équipée d’un poste radio, émetteur-
Quant à la Poste, qui est en quelque sorte à l’origine de la création de cet utilitaire, elle lui restera fidèle jusqu’en 1960, année de sortie de chaîne de la dernière fourgonnette.
La Juvaquatre Dauphinoise C.I.J.
En miniature, la Juvaquatre fourgonnette n’a pas été souvent représentée, la faute aux accords d’exclusivité existant entre Renault et Compagnie Industrielle du Jouet implantée à Briare. Heureusement, C.I.J. remplissait très bien son contrat en collant à l’actualité de la Régie, la Dauphinoise est ainsi inscrite au catalogue en 1956, année de sortie de cette version de la Juvaquatre.
Traitement de choix pour ce modèle puisque la fourgonnette et le break ont été toutes les deux reproduites par C.I.J, avec pour chaque modèle deux variantes, une civile et une de l’administration, Postes et Gendarmerie.
Au milieu des années 50, la recette C.I.J. est basique, carrosserie zamak, pas de vitre ni d’aménagement intérieur. En dépit de sa simplicité, la miniature est bien reproduite, les lignes sont justes et le modèle charmant. Les roues sont avec jantes en plastique grises ou rouges, et petit pneus noirs. Le châssis est en tôle peinte en gris, il est fixé par encastrement et rivet, il indique le modèle et la marque. La calandre caractéristique de la Juvaquatre est argentée, comme les pare-chocs et les phares. Chaque voiture est livrée en boite jaune représentant sur chaque face les différentes versions, chaque boite est référencée par modèle.
La fourgonnette est tôlée et commercialisée en deux versions :
– la version civile (réf. 3/67) est de teinte gris clair.
– la version Postes (réf. 3/68) est vert clair avec décalque « Postes » en jaune.
( à signaler une rare version Poste Belge rouge)
Le break est vitré et commercialisé en deux versions :
– la version civile (réf. 3/66) est de teinte gris clair.
– la version Gendarmerie (réf. 3/69 ) est bleu marine, équipée d’une antenne fouet montée sur un support ressort lui donnant une flexibilité et accrochée sur le capot. Un drapeau tricolore est collé à l’arrière comme sur les vrais véhicules de gendarmerie.
Ces quatre C.I.J. se trouvent assez facilement même s’il faut reconnaitre que les modèles neufs et en boite ne sont pas courant. La Dauphinoise Postes est la plus rare des quatre.
Compter entre 120 et 180€ suivant le modèle, 1200€ pour la Poste Belge.
A signaler les copies et interprétations Norev/C.I.J.