Il aura fallu attendre la 26ème édition pour que le Tour Auto Optic 2000 visite la Bretagne. Terme de la première étape, Saint Malo a accueilli les 245 concurrents qui ont stationné leurs voitures au pied des remparts de la Cité corsaire. Face aux voiliers, le spectacle des autos qui ont couru le Tour de France Automobile de 1951 à 1973, était magnifique.

Une course historique dans une ville chargée d’histoire

Le Tour auto est la plus ancienne course automobile encore organisée, certes, elle n’a plus rien à voir avec la première édition, mais elle est l’archétype de la course historique.
Rappelons que le premier Tour de France Automobile a eu lieu en 1899 et qu’il a connu de nombreuses évolutions. Son histoire est divisée en quatre grandes périodes : 1906-1914, 1922-1937, 1951-1964 et 1969-1986.
En 1992, Le Tour Auto renait de ses cendres sous la forme d’une course historique grâce à Patrick Peter. La formule reste la même, des épreuves de liaison sur route ouverte et des spéciales type rallye et circuit. Seules les voitures changent, maintenant la course est réservée aux voitures historiques dont le modèle doit avoir participé à l’épreuve entre 1951 et 1973. Le nom de l’épreuve change également, le Tour de France automobile devient Tour Auto Optic 2000 (la faute à l’A.S.O qui imposa l’abandon de l’appellation tour de France).
La formule plait, une épreuve qui va au devant du public avec un parcours de ville en ville à travers la France assure le succès. Mais le règlement est compliqué, la course prévoit deux classements, celui de régularité qui regroupe près de 150 voitures et celui de compétition dans lequel est inscrit une centaine de concurrents. Le vainqueur de l’épreuve est toujours issu de la catégorie VHC qui s’arrête à 1965, au delà les concurrents ne concourent pas pour le général ! comprenne qui pourra. Pour la majorité des spectateurs, l’attrait des épreuves historiques est bien de voir évoluer des voitures anciennes.

Saint Malo était donc le terme de la première étape, ce 25 avril 2017. Partis le matin de Paris – Grand Palais, et après une première épreuve chronométrée sur le circuit Bugatti au Mans, les équipages ont été accueillis par des Malouins plus habitués aux bateaux et Formules 1 des mers, comme ceux de La Route du Rhum, qu’aux voitures de course.
L’étape s’est achevée par une traversée de la partie historique de Saint Malo, l’intramuros, puis les voitures ont rejoint le parc fermé installé entre les remparts et le port. Si le premier concurrent est arrivé vers 18 heures, la dernière voiture a coupé les phares vers 23 heures. A cette heure là, il ne restait plus que les mordus d’automobile, dommage pour le spectacle.
Néanmoins, une foule importante a pu admirer les voitures et profiter des animations dans un cadre chargé d’histoire, le spectacle des bêtes de course au pieds des murs, tours et donjon qui ont vu naitre Jacques Cartier, Duguay Trouin et Surcouf était saisissant. Quel bonheur aussi de voir St Malo, ennemi juré des anglais pendant des siècles, accueillir de nombreuses voitures et pilotes anglais, comme ici Derek Bell, vainqueur de cinq 24 Heures du Mans, une des images fortes de cette étape.

Après St Malo, le lendemain le Tour Auto s’est enfoncé dans la Bretagne. Il s’est achevé à Biarritz où la Ford GT 40 de Smith et Cottingham remportent le classement général du Tour 2017. Dans les autres catégories, sont vainqueurs la Ligier JS 2 DFV de MR John of B. et Sibel en Groupe H1, H2, I, et la Ford Escort MK1 RS2000 de Viard et Haquette en Groupe G1, G2. A l’indice de performance, la Porsche 356 pré A de Penillard et Verlaine s’impose.

Voici pour conclure un résumé photographique de nos voitures préférées, en commençant par un aperçu de l’arrivée des voitures dans Saint Malo intramuros puis le stationnement des véhicules entre les remparts et le port de plaisance.
La pénombre s’installe peu à peu sur la Cité Corsaire, les derniers arrivant ne verront les bateaux qu’à la lueur des phares