« Des jouets et des hommes » au Grand Palais

Affiche "Des jouets et des hommes" Jusqu’au 23 janvier 2012, Des jouets et des hommes présente une histoire du jouet occidental et met en lumière son importance dans l’éducation de l’homme depuis sa naissance. L’exposition se veut culturelle et pédagogique en interrogeant sur l’importance du jouet dans la construction de notre être, dans l’inégalité des rôles entre hommes et femmes. Les jouets responsables du sexisme, voilà une expo attirante !
Heureusement, au-delà de l’enjeu affiché, sur lequel nous reviendrons, il y a le jouet. Plus précisément 1000 jouets de toutes les époques, du plus simple au plus sophistiqué, du plus courant au plus rare.
Présenté par thème, le plus souvent dans des vitrines, selon une scénographie parfois contestable aux explications confuses voir illisibles, le jouet reste le coeur de l’exposition et c’est bien cela l’essentiel. Des jouets magnifiques, anciens et souvent oubliés. Univers des animaux, automates, poupées, figurines, robots, avions, bateaux, trains et gares, héros de la télé… tous les thèmes sont là, sans oublier bien sûr l’automobile.
C’est elle qui retient le plus notre attention, c’est bien normal. Les voitures à pédales plantent le décor avec en vedette l’Aston Martin du Prince Andrew, une pièce unique. Les grands modèles, Citroën ou Günthermann nous rappellent que le jouet en tôle dominait entre les deux guerres. Les Dinky Toys représentent l’épopée du 43ème…. Nous vous proposons une ballade en photos, qui ont valeur de document puisque les photos sont interdites, sans doute pour mieux vendre le catalogue qui présente les jouets hors de leur contexte.
Soyons clairs, nous avons adoré l’exposition parce que nous adorons les jouets, tous les jouets.
Cette passion ne nous fait pas oublier que le jouet véhicule l’inégalité entre les sexes depuis des générations, et aujourd’hui encore. L’exposition le montre parfaitement en organisant elle même la discrimination avec la salle des jouets fille au rez-de-chausée et celle des jouets garçon à l’étage. Le choix est sans doute didactique même si l’organisateur place maladroitement dans la salle des filles les nounours, le Meccano, la ferme Quiralu, des jouets adorés des petits mâles. Puis tout fini en apothéose par la boutique aux rayons sexuellement séparés. La cible est ratée, le jouet a gagné ses lettres de noblesse. Qui aime bien châtie bien.