La lecture du sommaire du dernier magazine Rétroviseur, le numéro 307 de Janvier 2015, m’a immédiatement interpellé. En effet, alors que nous venons de publier un article consacré à Jacques Grelley le 21 décembre 2014, Rétroviseur propose à travers l’essai de Panhard HBR5, une rencontre avec le même Jacques Grelley, et ce une semaine après notre article.
Joie et curiosité… avant incompréhension et déception.
Rétroviseur est un magazine bien connu, depuis 1988 il se consacre à l’automobile ancienne. Composante des Editions LVA, il voisine avec le non moins célèbre Automobiles Classiques, un gage de sérieux et de qualité.
Donc ce premier numéro de l’année 2015 est alléchant. La Renault 8 Gordini de la couverture, en travers sur la neige, attire ma convoitise, l’article sur la Panhard de Jacques Grelley est une coïncidence suffisamment remarquable pour me faire acheter le magazine.
Lecteur irrégulier de Rétroviseur, ce magazine m’est suffisamment connu pour m’y sentir à l’aise, des photos de bonne qualité, des articles fouillés, la lecture est agréable.
Passage rapide des news, j’y reviendrai. Arrêt sur la R8 Gordini « Une éternelle jeunesse », huit pages, superbes photos du Monte Carlo historique… 2014. Le prochain est dans un mois ! C’est sans doute un rétroviseur à longue portée.
Je file sur l’article qui a motivé mon achat.
DB Panhard HB5 (1959). La « vitrine du collectionneur »
Huit pages sur la petite DB avec une longue interview de Jacques Grelley, un article prometteur qui commence ainsi :
« Collectionneur averti, ancien pilote sur DB Panhard en Monomill et collaborateur de René Bonnet, Jacques Grelley demeure une figure renommée du monde de l’automobile ancienne. Sa collection d’affiches de course n’a d’égale que celle de ses voitures, dont la vedette reste le coupé DB Panhard dit « La vitrine » qui s’illustra aux 24 Heures du Mans, entre autres. Une voiture qui a croisé à plusieurs reprises son destin personnel… »
Article intéressant, je ne suis pas déçu. J’évoquais ici ma découverte de ce collectionneur à travers mes recherches sur internet, j’apprends sa proximité avec René Bonnet, je perçois mieux toute sa passion de collectionneur.
Huit pages bien documentées qui se terminent par les remerciements légitimes à ceux qui ont permis la rédaction de cet article :
« … Et bien sûr, à Jacques Grelley, pour sa disponibilité et sa confiance »
Incompréhension et déception
Mais j’ai dû rater quelque chose dans ma lecture !
Retour à l’édito, rien. Lecture des news, rien, RIEN ! Il manque l’essentiel.
Monsieur le Rédacteur en chef de Rétroviseur, le regard dans le rétroviseur a ses limites. Certes le nom même de votre magazine incite à regarder loin en arrière, certes le passionné d’automobile ancienne n’est pas pressé, certes on veux bien lire en janvier des essais réalisés lorsque les arbres ont leurs feuilles de printemps.
Mais le travail de journaliste impose des règles, celui d’informer le lecteur. Comme ici, celui de ne pas omettre de préciser que l’interview de Jacques Grelley est posthume !
Si vous aviez recherché Jacques Grelley sur Google vous auriez appris que ce grand passionné, qui vous permet ce bel article, est décédé le 31 aout 2014… sans profiter de vos remerciements, là je n’en doute pas, sincères et légitimes.
Permettez-nous de compléter votre article :
j’aime bien l’ironie dosée du texte (comme quoi n’est pas journaliste qui veut !), même si la mort de ce grand collectionneur aurait pu passer moins inaperçue….