La salle des Groupe B - Musée de Lohéac

Le musée de Lohéac se sépare de ses Groupe B !

24 janvier 2021
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Troisème musée automobile français par sa fréquentation, le Manoir de l’Automobile de Lohéac connait de grandes difficultés depuis le début du Covid. La décision du gouvernement de laisser clos les musées frappe durement ceux à gestion privée et on sait que beaucoup disparaitront.
Michel Hommell, le propriétaire et fondateur du musée de Lohéac, a placé la société du Manoir de l’Automobile sous procédure de sauvegarde et se bat pour la survie de son Musée. C’est dans ce cadre qu’il a décidé de vendre les sept Groupe B qui constituaient le clou du musée.
La vente a été confiée à Artcurial, l’évènement est l’occasion de revenir sur cette collection unique, regroupant toutes les voitures de Groupe B ayant marqué l’histoire du Championnat du monde des Rallyes.

Artcurial Motorcars à la manœuvre

On ne présente plus Artcurial et son mythique Commissaire Priseur, Hervé Poulain. La maison de vente aux enchères parisienne est une des plus réputées sur le plan mondial pour ce qui touche à l’automobile d’exception, avec notamment la vente annuelle organisée dans le cadre du salon Rétromobile. Mais le Covid n’épargne personne et Rétromobile 2021 est reporté. Malgré tout, Artcurial maintient la vente qui aura lieu en ligne le 5 février 2021, sous l’appellation « Parisienne 2021 ».
Comme tous les ans c’est l’histoire de l’automobile qui se présente sous le marteau, avec en vedette la Matra MS 670. Il s’agit du châssis vainqueur des 24 Heures du Mans 1972, ici en configuration 1973. Fleuron du musée Matra de Romorantin, le groupe Lagardère a décidé de la vendre, probablement rien à voir avec les difficultés des musées évoquée ci-dessus.
En dehors de la Matra et de quelques pépites (Porsche 550 Spyder, Bugatti 55, collection d’Aston Martin) les stars de la ventes seront les sept Groupe B de Lohéac.

Un ensemble historique unique

Le Groupe B a marqué l’histoire du sport automobile et plus particulièrement l’histoire du rallye, une aventure qui ne va durer que quatre années, de 1983 à 1986. Créée en 1982, cette nouvelle catégorie remplace les Groupe 4 et 5 qui avaient cours depuis le début des années 60. Elle s’adresse aux voitures de Grand Tourisme et accepte de profondes modifications sous réserve d’une production minimum de 200 exemplaires en une année, 20 modèles pouvant être réservés à la compétition et bénéficier d’une évolution adaptée.
De nombreux constructeurs vont s’intéresser au Groupe B, parmi lesquels Audi, Lancia, Ford, Renault, Peugeot, Citroën… mais aussi Porsche et Ferrari.
Ce règlement va donner naissance à des monstres d’efficacité et de puissance, jusqu’à 600 chevaux. Une telle escalade provoqua hélas de nombreux accidents mortels en rallye, qui entraineront l’arrêt des Groupe B fin 1986.

Michel Hommell avait réuni dans son musée, dans la formidable « salle des Groupe B », les huit voitures qui ont dominé cette épopée. Il a monté cette collection avec Olivier Quesnel, collaborateur à Echappement pendant 25 ans puis directeur de Citroën Racing et Peugeot Sport dans les années 2010. . C’est vers 1990, il y a 30 ans, que les voitures ont été acquises, aujourd’hui ils se séparent des sept plus importantes, la BX 4TC ne faisant pas partie de la vente. Les voici avec les fourchettes d’estimation données par Artcurial :

Peugeot 205 Turbo 16 Evo 2 de 1985 : 600 000 à 800 000€

Lancia 037 Evo 2 de 1985 : 500 000 à 800 000€

Lancia Delta S4 de 1986 : 600 000 à 800 000€

Audi Sport Quattro S1 de 1988 : 1 000 000 à 1 300 000€

Renault 5 Maxi Turbo : 400 000 à 600 000€

Ford RS 200 de 1986 : 250 000 à 400 000€

MG Metro 6R4 de 1985 : 280 000 à 360 000€

Voilà donc une des attractions majeures du Manoir de l’automobile de Lohéac qui disparait, espérons que ce sacrifice permette de sauver le musée… affaire à suivre.

  1. Quel gâchis et pendant ce temps les gens se pressent pour les soldes dans les magasins les uns sur les autres…… les transports sont bondés aux heures de pointe….. Dommage de laisser partir une si belle collection mais le musée n’a pas le choix ! Il va du coup perdre aussi une partie de son intérêts avec ces modèles absents …..

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