Editions Atlas : Histoire et bilan de « Dinky Toys de mon enfance »

30 mars 2014
Commentaires 9

Collectionneur & Chineur du 21 mars 2014Le magazine Collectionneur & Chineur, dans le n°170 du 21 mars, consacre un article sur les Éditions Atlas. C’est l’occasion de mieux connaitre la société qui a lancé avec succès les rééditions des Dinky Toys.
C’est aussi le moment de s’interroger sur cette collection Dinky Toys de mon enfance qui prend une ampleur que l’on n’imaginait pas lors de son lancement en 2008 et qui est partie pour durer au moins jusqu’en 2020, au risque d’overdose.

L’histoire des Editions Atlas

Collectionneur & Chineurs sème quelque peu la confusion en plaçant le début de l’histoire des Editions Atlas en 1901, lorsque, en Italie, le géographe Giovanni Di Agostini lance la publication des calendriers atlas de poche, associant agenda et cartes géographiques.
Logo Editions AtlasLa véritable origine, ce sont les Editions Grange Batelière, créées à Paris le 31 août 1954. Cette maison d’édition va se spécialiser dans la production d’encyclopédies, détaillées en fascicules. La formule de vente est nouvelle puisque la diffusion est hebdomadaire, chaque acheteur constituant ainsi son encyclopédie au fil du temps sur plusieurs mois, voire année, jusqu’à 5 ans pour les plus importantes.
Le succès est au rendez-vous, les encyclopédies les plus connues étant « l’aventure humaine », « le million » et « l’encyclopédie Alpha », cette dernière comprendra 17 volumes de 18 fascicules pour une distribution de 1969 à 1974.

En 1975, les Editions Grange adopte le nouveau nom Editions Atlas et continuent la production d’encyclopédies. Les amateurs d’automobile connaissent bien Alpha Auto, produit en 11 volumes dans les années 70.
Collectionneur & Chineur du 21 mars 2014En 1986, les Editions Atlas fusionnent avec la Guilde Internationale du Disque qui fut le premier club de disques par correspondance en France, dès 1954.
C’est en 1987 qu’intervient le rachat des éditions Atlas par le groupe italien De Agostini, premier éditeur mondial de fascicules. Voilà le lien mis en avant par Collectionneur & Chineurs.
Avec ce rachat, les Editions Atlas s’ouvrent sur le marché international et diversifie sa production. Grace à une politique de diversification, la société est présente maintenant dans les domaines de la vidéo, des vêtements, des modèles réduits …
A partir de 2000, les Editions Atlas vont connaitre un succès important avec les collections d’objets telles que les voitures de Tintin,  les soldats de plomb et les Dinky Toys. Atlas s’entoure de spécialistes pour superviser les collections, on peut par exemple citer Clive Lamming pour la thématique du rail. Ajoutons à cela des produits exclusifs, que l’on ne retrouve pas en boutique, les collectionneurs sont séduits et acceptent la formule parfaitement rodée depuis maintenant 60 ans.
Le danger pour Atlas, c’est de trop faire durer une collection, 5 années c’est déjà très long alors qu’en sera t-il des collections prévues sur 10 ans voire plus. Le cas de Dinky Toys est intéressant.

Dinky Toys de mon enfance, entre passion et overdose

En négociant la licence Dinky Toys à Mattel, propriétaire de la marque, les Editions Atlas ont obtenu l’exclusivité d’utilisation du nom le plus célèbre dans l’histoire de la petite voiture. En 2008, démarrait ainsi une nouvelle collection de répliques des Dinky Toys.
Veritable tremblement de terre dans le monde des passionnés, les avis étaient partagés mais très vite le succès fut au rendez-vous. Retrouver le bonheur de l’ouverture de la petite boite jaune, de la découverte de la petite voiture, replonger dans ses émois d’enfant, ces moments ont balayé les réticences des détracteurs. Les passionnés ont suivi.
Jean-Michel Roulet selon les Editions AtlasD’autant que Jean-Michel Roulet, l’expert de référence dans le domaine, a été nommé directeur de la collection dès le 4 ou 5ème modèle, afin d’assurer une qualité peu évidente au début, et d’établir un programme de connaisseur.
Une miniature par mois, des modèles spéciaux, un forum dédié, la machine Atlas est rodée… Nous en sommes à 6 années de succès. Début 2013, une nouvelle collection consacrée aux camions Dinky Toys a été lancée, une prochaine est annoncée pour les voitures avec parties ouvrantes en 2015. A cela il faut ajouter que le concept est exporté en Grande Bretagne qui a droit depuis l’an dernier à sa propre collection de Dinky Toys, les anglaises bien sûr.

Studebaker dépanneuse Dinky Toys à gauche, Atlas à droite, une bonne copiePourtant tout n’est pas idyllique et un bon nombre de collectionneurs commence à quitter le navire Atlas, les raisons sont multiples :
Ça commence à faire long
Cela fait 6 ans que dure cette collection, le cap de l’essoufflement. Or, si l’on regarde la suite annoncée, la collection des voitures devrait s’achever mi 2015. Celle des camions n’est pas à la moitié, elle continuera au moins jusqu’en 2017/2018. Enfin, une nouvelle collection de voitures avec parties ouvrantes est prévue en relais de celle qui s’achève, pour un minimum de 50 modèles, elle sera produite de 2015 à 2020/2021. Une durée totale supérieure à 12 années, qui aura la patience de tenir jusque là ? Qui aura les finances…
Ça commence à faire cher
C’est le secret de la machine Atlas, les dépenses à petites doses, indolores. Pourtant si on y regarde de plus près, un rapide calcul montre que la collection voitures, ce seront 86 modèles à 29,8O€ soit une dépense totale de 2562€ auquel il faut ajouter tous les modèles hors série (7/8 par an). Une collection de 50 camions à 34,90€ et une de 50 nouvelles voitures au même prix, c’est 3500€. En 2020 la collection aura couté plus de 8000€ avec les à-côtés.
Ça commence à moins intéresser
Citroën dépanneuse Dinky Toys à gauche, Atlas à droite, pas d'équivoque entre l'original et la copie chinoiseNous avons été beaucoup à être emballés par ce réveil de Dinky Toys mais l’engouement des premières années s’estompe. Les collectionneurs de Dinky Toys trouvent essentiellement de l’intérêt sur la réédition des modèles très rares, ils possèdent tout le reste en original. Les autres sont nécessairement les plus intéressés, mais ils subissent les choix, une chronologie aléatoire et en définitive une collection incohérente.
Ce ne sont pas de vraie Dinky Toys
Les Dinky Atlas sont elles de vraies Dinky Toys ? Jean-Michel Roulet reste silencieux sur cette question, la réponse est naturellement non. La philosophie même est différente, les unes étaient des jouets, les autres sont des copies pour adultes. D’autre part, il faut dire que même si les miniatures sont réussies, le « made in China » irrite et dévalorise les modèles.

Alors overdose ? on peut le craindre. Alors que les Editions Atlas ont rarement prolongé une collection au delà de 6 années, la troisième collection des voitures avec parties ouvrantes risque d’être la collection de trop en doublant la mise, d’autant que, il faut bien le reconnaitre, il ne s’agit pas de la période la plus passionnante de Dinky Toys.

  1. On trouve en ce moment du Dinky Atlas neuf en boîte à 10€ l’unité. Dans le même temps, le prix des coffrets (le Gordini notamment) commence à décoller, et celui de la série « la grande course » s’envole.
    C’est donc le creux de la vague, mais certains produits commencent à être recherchés, même si l’on n’atteindra jamais les sommets de certaines références historiques. Une certaine vigilance et un sens de l’anticipation… de collectionneur sont donc requis.
    Je rappelle seulement que la série « Made in Spain » faisait tordre le nez et qu’elle restait en rayon.
    Ce sont de vrais Dinkys, et ils permettent de garnir une collection sans se ruiner dans ce qui n’est, pour les Dinky « originels » qu’une spéculation.
    Je prédis une côte du « chinois neuf en boîte avec livret et fascicule » à la moitié du neuf sans boîte original. Rendez-vous dans 40 ans. j’en aurai 95, ça devrait le faire.
    Les versions rares des Dinkys (Le Baroclem, les couleurs très rares) sont des épiphénomènes et rejoignent le pinacle des jouets rares constitutifs d’un placement facile à liquider en salle des ventes.
    Alors, oui, pour toutes ces raisons, je ne bloque pas sur cette collection, bien au contraire. Et je réalise enfin un rêve de gosse, celui que j’avais dans le « carré des voitures » du magasin de Maurice Verdeun à Bordeaux, il y a un peu moins de 50 ans.

  2. les Edition atlas font partie de ces sociétés qui ce foute bien de leurs clients et de leur collection , il s’arrête sans prévenir c’est ni plus ni moins des escrocs maintenant il se mette avec Alt aya même bazar ; même escroquerie

  3. personnellement, à part quelques échecs, j’ai aimé retrouver ces dinky alors que j’ai du les donner avant de partir au service militaire. 1973. Il y a aussi dan toys qui en propose avec d’autres noms et qui sont de belles réussites. Moi cela me convient, et tant pis pour ceux qui ont trouvé cela nul, moi ça me plait, un point c’est tout !

  4. le contrôle de finition n’y est pas particulièrement pour la FORD-VEDETTE-TAXI et pourtant il aura fallu TROIS MOIS de patience et de contacts incessants avec le Personnel d’ATLAS- très mal à l’aise dès que l’on prononçait une impatience relativement à la superbe commercialisation des TAXIS de POISSY. Là, il n’avaient pas le droit de se louper (regardez cette Ford bicolore dont le pavillon est fini de façon INCROYABLEMENT FANTAISISTE = au carré avec des côtés peints sans soin de façon aléatoires et pourtant, dans ce cas de figure, la réalisation a été toujours d’une grande réussite !!! Qui joindre pour expliquer tout celà, au téaléphone, c’est un peu le « sauve qui peut » où sont les Responsables a contacter qui sont-ils, peut-être qu’un jour quelqu’un pourra me fournir ce renseignement LOGIQUE pour une Société qui se respecte et par la respecte sa Clientèle (les appels dits ENREGISTRES n’apportent RIEN de constructif), il n’y a que les Standardistes pour y croire) Il faut un Chef de Produits ACCESSIBLE ! …

  5. C’est vrai que la collection avec ouvrants va encore allonger la facture …
    Mais certains l’attendent avec impatience !!
    Pour ma part je trouve aussi que ça fait doublon avec les miniatures que je possède déjà , d’origine ou restaurées …
    Et ça casse le marché des originaux restaurés à la revente !!
    :o)

    1. Personnellement, je suis très contrent de cette initiative de reddition, ayant que des originaux en état « petit garçon » après des heures de jeu, sur le tapis de la salle à manger (routes) . Il y a quelques doublons mais aussi des retrouvailles d’originaux perdus ou de petits regrets de non achetés à l’époque. Mais fait on ces collections pour l’argent ou pour le souvenir ? personnellement c’est pour le coté « Madeleine de Proust ».

      1. Achetez des madeleines françaises bon dieu et cessez de vous plaindre : cette collection est une ignominie et un très très mauvais placement ; les côtes dinky atlas s’effondrent litterallement ( 10 euros pièce en moyenne !!!)
        Demandez aux pro vous verrez .
        Arrêtez le massacre et revendez pendant que vous le pouvez encore !!!

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